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samedi 26 octobre 2013

Mille et trois petits tracas de Vitalie (Nouvelle) - 3ème volet

Vous vous souvenez des deux premiers volets de la Nouvelle "Vitalie" ? Et bien voici le troisième volet.
Beaucoup plus calme, dans ce 3ème volet, nous trouvons une Vitalie romantique et un peu nostalgique. Elle pense au temps passé .... Et aussi à ses regrets.
Sa soeur Désirée, professeur d'histoire, lui envoie quelques "perles" de ses élèves relevées sur leurs copies. A ne pas manquer !!!!

Si vous n'avez pas lu le 1er et le 2ème volet de Mille et .... tracas de Vitalie, je vous invite à cliquer sur les liens suivants :
1er volet :
 http://lesangesetlesdiables.blogspot.fr/2013/09/mille-et-un-petit-tracas-de-vitalie.html
 2ème volet :
 http://lesangesetlesdiables.blogspot.fr/2013/10/mille-et-deux-petits-tracas-de-vitalie.html
 Le blog de Béatrice Riot, l'Auteur :
http://kimcat1b58.over-blog.com/
 RETROUVONS VITALIE dans ses MILLE et TROIS PETITS TRACAS ! 

Parlons-en !!! Ce jour-là, oui, j’ai eu le tort de croire que c’était le plus beau jour de ma vie comme toutes les jeunes filles. Je suis tombée seulement sur un loup et je n’ai pas fait la bonne pioche. 





A cette époque, je n’étais pas une vieille grincheuse. J’avais ce côté un peu canaille, « ce je ne sais quoi » qui fascine les hommes et les fait craquer…

AVANT !
APRÈS !


 Durant notre lune de miel à Venise, j’avais d’ailleurs eu droit aux hurlements d’un Loup jaloux qui pensait manifestement que les bellâtres italiens roucoulaient à mes pieds presque autant que les pigeons sur la Place Saint-Marc. 




« Ah, déguster un cappuccino à la terrasse du Café Florian ! Dire que les nouveaux tourtereaux risquent maintenant de convoler sans pigeons ! J’ai appris que la municipalité avait décidé d’employer les grands moyens pour empêcher les volatiles de souiller la Cité des Doges ; donc finis les grains de riz ! Que ce sera triste Venise sans  pigeons ! » Presque trente ans après le résultat est un peu décevant.


 
« C’est que dans sa jeunesse primesautière, Vitalie était appétissante, à défaut de savoir cuisiner ! » Il n’y avait pas de quoi se faire péter la sous-ventrière. Je ne savais même pas faire cuire un œuf avant le mariage ! Je m’en fichais éperdument, j’avais l’immense privilège de porter le même prénom que l’une des sœurs d’Arthur Rimbaud, poète que je vénérais. 




Vitalie, la fille de Vital Pierrelys. Ce papa souvent  absent pour obligations professionnelles qui ne s’occupait pas beaucoup de l’éducation de sa progéniture. Il était toujours par monts et par vaux. Mon père était lépidoptérologue. La lépidoptérologie est une science spécialisée dans l’étude des papillons.  Il travaillait à Japipi dans la région amazonienne de Madre de Dios au Pérou à la frontière avec le Brésil. Il orientait son activité vers la protection des insectes. Il n’était pas question pour lui  d’épingler des lépidoptères sur un tableau de chasse ; on n’était plus au XIXème siècle, où il était de bon ton d’accumuler des collections naturalistes d’animaux séchés.  



Je suis l’aînée d’une fratrie de trois filles ;  la cadette Claire et la benjamine Désirée me suivent de très près. Nos années de naissance sont respectivement 1956, 1957 et 1958. Autant dire que nos géniteurs n’ont pas chômé ! A mon avis la petite dernière  n’était pas franchement désirée… Mes parents auraient sans doute préféré un garçon… Mais Désirée a passé une partie de son enfance et de son adolescence à se faire pardonner de ne pas être un garçon et à dorer son blason en parcourant une page de la Grande Histoire de Suède. Celle de la Maison Bernadotte qui n’avait plus aucun secret pour elle. Elle connaissait par cœur le destin fabuleux de Désirée Clary, la première petite fiancée de Napoléon, épouse du Général Jean-Baptiste Bernadotte, couronnée reine de Suède et de Norvège en 1818, dont la descendance est encore aujourd’hui sur le trône. 




Ma frangine nous en rebattait tellement les oreilles que la Reine Desideria était devenue une habituée de la Maison Pierrelys. C’est tout naturellement que notre Désirée  est devenue professeur d’Histoire à Annecy. Que pouvait-elle faire d’autre ?  Bizarrement c’est avec elle que j’ai le plus d’affinités. Je ne m’entends pas trop bien avec Claire. 
Désirée a épousé un monsieur Coeurdacier, un courageux à toute épreuve. Elle ne manque pas chaque année de me communiquer les perles relevées sur les copies des élèves pour me divertir un peu  de mon trou 
 perdu :



 
- Le gouvernement de Vichy siègeait à Bordeaux.
- Jean Moulin fut victime de la Barbie nazie.
- Le génie de la Renaissance Italienne : Mickey l'ange.
- Napoléon III était le neveu de son grand-père.
- Comme Bonaparte, Jules César pouvait dicter plusieurs lettres à la fois, c'était donc un dictateur.
- Jeanne D'Arc voyait des apparitions invisibles.
- Les Allemands nous ont attaqués en traversant les Pyrénées à Grenoble.
- La Guerre de Cent Ans a duré de 1914 à 1918.
- En 1945, les Américains déclarent la guerre aux Etats-Unis.
- François Mitterrand était le successeur de François Ier.
- François Mitterrand est mort d'un cancer de l'utérus.
 
La dernière est sans conteste la plus fine !


Auteur : Béatrice Riot
(Écrivain) 

dimanche 20 octobre 2013

Erweina et l'usine à thon (2ème partie)



 Voici la deuxième partie du rêve de Erweina. Certaines aminautes m'ont fait savoir qu'elles attendaient la suite avec impatience !
La voici .....
Si vous avez manqué le début cliquez sur le lien suivant :

Autres articles concernant notre Wena et son fan préféré l'auteur  Indy :
La poiçonneuse des matelas (parodie) :
http://lesangesetlesdiables.blogspot.fr/2013/08/la-poinconneuse-des-matelas-parodie-de.html
Rêve de star :
http://lesangesetlesdiables.blogspot.fr/2013/08/reve-de-star.html 
Erweina et l'usine à thon 1ère partie :
http://lesangesetlesdiables.blogspot.fr/2013/10/erweina-et-lusine-de-thon-1ere-partie.html
Pour accéder au blog de Erweina et Indy c'est sur celui-ci :

 
 ... Le lendemain matin, je reçus la visite d’un gros chat gris et hirsute surnommé "n’a qu’une dent" en raison d’une canine qu’il avait perdue lors d’une guerre fratricide. Le matou en question, caïd des matouni (un gang de chats des rues de la ville voisine), régnait en maître incontesté sur le marché de la sardine et souhaitait s’associer avec moi, histoire de se tailler une bonne part dans le gâteau de ma renommée.



Trop orgueilleuse, je refusais son offre et continuais de mener mes affaires en solitaire. Bien mal m’en pris. "N’a qu’une dent" entreprit de se venger de l’affront qu’il avait essuyé lors de sa visite aux entreprises Wena. Il corrompit Couiny (ma souris W chef d’équipe) en lui offrant un compte en gruyère à vie en échange de bactéries à glisser dans les boîtes de thon pour contaminer la production. Celle-ci accepta sans l’ombre d’une hésitation et quelques semaines plus tard, l’hôpital de la ville prit en charge les premières victimes des boîtes "petite Wena", tombées dans un coma profond.



"N’a qu’une dent" mit la police sur la piste et celle-ci ne traina pas pour venir m’arrêter. Mais il était trop tard, j’étais déjà loin. Je m’étais enfuie la nuit même où le scandale avait  éclaté. J’étais innocente et l’idée même de moisir en prison, dans le froid, l’humidité, sans plaid, ni croquettes, m’était insupportable. 


Pendant que j’étais en cavale, le nombre de personnes victimes de la consommation des boîtes petite Wena n’avait cessé d’augmenter et ce, bien que la production fut stoppée. 



Ma tête fut mise à prix et les polices de nombreux pays me recherchaient activement.

 
Elles avaient même engagé des profilers qui examinaient sans relâche mon portrait à la loupe afin de trouver la faille psychologique qui me perdrait.


 

Je trouvais refuge dans une bâtisse abandonnée en pleine nature. Livrée à mon triste sort, je tentais de survivre, rongée par la tristesse. 

Deux longs mois passèrent pendant lesquels l’envie de savoir ce qu’était devenue mon entreprise, avait grandi un peu plus chaque jour jusqu’à devenir intolérable. 

 



Un matin, n’y tenant plus, je décidais de revenir sur les lieux.

Arrivée sur place, je ne pus y croire ! Mon usine avait brûlé ! 

Le cœur brisé, je m’aventurais à l’intérieur, dans l’espoir de trouver quelque chose qui aurait pu échapper à l’incendie, mais je ne trouvais rien, tout avait été réduit en cendres. 

Accablée, je m’effondrais sur moi-même, ignorant la sirène des voitures de la police qui n’avait jamais cessé de surveiller les lieux. Cela m’était égal, je préférais en finir …


 

 Derrière les barreaux de ma cellule, j’attendais, résignée, que l’on m’apporte ma ration de pain qui m’aiderait à passer la journée. Le temps n’avait plus d’importance, le matin poussait le soir et la nuit, le matin. Je n’espérais plus rien.

 

C’est alors que j’entendis un bruit de croquettes tomber dans un bol. Je devais halluciner pensais-je et je secouais la tête afin de recouvrer mes esprits. Je me rendis compte alors que mes yeux étaient fermés et que j’avais peine à les ouvrir. Après plusieurs tentatives, j’y parvins et mon regard se posa sur le papier peint bleu ciel de la chambre d’Indy. 

J’avais rêvé !! 


 

Le temps de me remettre de mes émotions, je descendis de mon arbre pour aller dans la cuisine, guidée par la voix doucereuse de mon fan préféré.

Auteur : Indy

(Saint-Petersbourg)

dimanche 13 octobre 2013

Erweina et l'usine de thon (1ère partie)

Vous vous rappelez d'Erweina ? Bien sûr, on ne peut pas l'oublier.

Je vous invite à lire un nouveau rêve de notre petite chatoune (en deux parties). Oh la la .... Pas cool .... C'est plutôt genre cauchemar ! Mais heureusement Indy est là !

Lien vers le blog de notre Wena : 
http://eirwena.blogspot.fr/

Lien vers les articles sur ce blog et la concernant :
La poinçonneuse des matelas (Parodie)
http://lesangesetlesdiables.blogspot.fr/2013/08/la-poinconneuse-des-matelas-parodie-de.html
Rêve de Star
http://lesangesetlesdiables.blogspot.fr/2013/08/reve-de-star.html

Lien vers la 2ème partie du rêve de Erweina.
http://lesangesetlesdiables.blogspot.fr/2013/10/erweina-et-lusine-thon-2eme-partie.html#links





Et maintenant allons dans L'usine à Thon !

Toutes ces histoires de thon des jours passés m’ont poursuivie jusque dans mon sommeil et cette nuit, j’ai fait un rêve étrange qui, comme d’habitude a vite viré au cauchemar …



Dans cette fiction, j'étais une chatte très riche qui vivait dans un appartement luxueux avec toute une équipe de bipèdes domestiques à son service. J’y menais une vie calme, paisible et il faut bien l’avouer : ennuyeuse ! Depuis, la mort de mon bipède adoré, une vieille dame milliardaire décédée quelques mois plus tôt, je n’avais le goût à rien, plus personne sur qui veiller et aucun but dans mon existence de chat. Mes oreilles pliaient un peu plus chaque jour sous le poids de l’ennui et mes moustaches frisaient la mélancolie. Il fallait que ça change !



Un matin, je décidai de passer en revue le contenu de mon héritage et, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que j’étais l’heureuse propriétaire d’une usine de conserves de thon ! Rien de glorieux pourtant, car faute de temps et de volonté d’investir, la vieille dame avait laissé péricliter cette part de son patrimoine et l’usine était au bord de la faillite.

Ce fut le déclic ! Je me sentis soudainement investie d'une mission : sauver l’usine de conserves de thon et lui faire retrouver sa prospérité d’antan.

Motivée comme jamais, je me lançai à corps perdu dans le travail et m’entourai d'une équipe de bipèdes les plus qualifiés, triés sur le volet. Les travaux de rénovation furent vite achevés, la machinerie obsolète fut remplacée et la production put reprendre. 



C’est ainsi que la marque "petite Wena" vit le jour.

Seulement voilà, je n'étais pas satisfaite. J'étais convaincue que pour devenir numéro un sur le marché du thon, il fallait que les poissons soient d'une qualité et d'une fraîcheur inégalées et on en était loin ! Il me fallait des "nez". Mais qui choisir ? Les bipèdes ? Non, car ils ont un odorat limité, les chats ? Non plus, car ils auraient mangé la marchandise. Alors qui ? Les souris bien sûr !! Efficaces, discrètes, à l’odorat ultra développé, ces petits rongeurs furent la solution. Sans plus tarder, je conclus un marché avec la plus grande colonie de souris du quartier en leur offrant ma protection en échange de leur service. 



Celles-ci se firent tatouer un "W" sur le corps, afin d’éviter toute bavure de la part du personnel félin, et devinrent les "petits nez gris" de l’entreprise Wena.

C’est alors que le succès des boîtes de thon "petite Wena" se répandit comme une migration d'oiseaux à l'automne et bientôt des commandes affluèrent du monde entier. J'étais fière de moi, j’avais atteint mon but. Rien ne semblait pouvoir entraver la production devenue, en quelques mois, la référence numéro un sur le marché international.

Ma vie avait complètement changé, j’étais devenue "Wena, the tuna boss", respectée et admirée de tous. Rien n'était trop beau pour ma personne et je ne me refusais rien, même pas ce tableau géant d’un peintre célèbre, qui moyennant une somme d’argent faramineuse, accepta de peindre mon portrait.

Aveuglée par la réussite, le pouvoir et le luxe, j’admirais sans retenue cette version peinte de moi-même  plus vraie que nature. Mais alors,  plus je la fixais et plus la Wena du tableau semblait vouloir me dire quelque chose qui ressemblait à une mise en garde, à un avertissement …

(A suivre)

Auteur : Indy   -   Saint-Petersbourg

 



dimanche 6 octobre 2013

Mille et deux petits tracas de Vitalie (Nouvelle) - 2ème volet

 Voici la suite, donc le volet n° 2 de "Mille et deux petits tracas de Vitalie, écrit par notre Béatrice.
Si vous avez manqué le 1er volet, le voici ci-dessous :
http://lesangesetlesdiables.blogspot.fr/2013/09/mille-et-un-petit-tracas-de-vitalie.html#links
 Je vous rappelle que vous pouvez visiter le blog de Béatrice, notre Auteur en cliquant sur le lien suivant :
http://kimcat1b58.over-blog.com/

Retrouvons Vitalie !

Mon lit est devenu une vraie fournaise. J’ai l’impression d’être dans un sauna. Je dégouline littéralement. Je suis dans de sales draps. Me lever devenait urgent. Loup est déjà debout, réglé comme du papier à musique. Tous les matins il fait  concurrence déloyale à notre coq nain  qui chante dès les premières lueurs de l’aube. Je me réfugie dans la salle de bain. Je déteste qu’on me surprenne au réveil, le teint brouillé et l’haleine parfumée aux effluves de poissons avariés. Je préfèrerais qu’on me voie toute nue même avec mes bourrelets et ma cellulite. 


 Loup doit être en train de nettoyer la terrasse à grande eau. J’entends le crissement des poils durs du  balai. Il ne doit pas y aller de main morte. Il lessive, il brosse et il récure comme si sa vie entière en dépendait. Je me demande encore  comment le carrelage peut résister à des assauts aussi violents. Ce rituel hebdomadaire m’exaspère au plus haut point. Chaque samedi, il astique. 

  

Je me regarde dans le miroir sans complaisance. Je ferais bien de rafraîchir ma coupe chez Christophe, le seul coiffeur du village. Mes cheveux jaunes et hirsutes ressemblent à un balai Océdar qui faisait fureur dans les années soixante-dix pour capturer la poussière. Toutes les ménagères connaissent l’aspirateur mais pas ce balai miracle qui passe et repasse dans les coins. Je conseille vivement aux personnes qui ont un parquet de l’utiliser à condition d’en posséder un ! C’est un balai à la tête articulée vorace, léger et docile. J’ai la chance d’avoir conservé cette antiquité. C’est super efficace pour attirer les poils d’animaux. En plus cela fait briller le sol. Je vous assure que c’est bien mieux que d’enfiler la brosse de votre balai dans une jambe de collant ou de bas en nylon.  Même si c’est écologique et que cela donne une seconde vie à de vieux collants. J’ai du parquet ciré à l’huile de coude dans mes chambres et dans mon salon. Il est ancien et abîmé à certains endroits, alors je sais de quoi je parle.  
 


Je ne peux pas boire mon café tranquille. Loup m’appelle. Rien qu’à l’intonation de sa voix, je devine qu’il faut que je rapplique de suite si je ne veux pas avoir des représailles : 

- Vitalie, vite, viens voir !  
- Qu’est-ce  qu’il y a encore ?  
- Regarde ça ! C’est encore ta saleté de greffier qui m’a fait des cochonneries.  
- Des  cochoncetés ? Tiens donc, ce n’est pas le genre de Sybil à se laisser aller à une telle bassesse indigne d’un chat qui se respecte.  


Est-ce que je lui demande si sa grand-mère fait du vélo ? Je ne sais pas pour combien de temps il va me prendre pour une imbécile. Quand je pense que le Japon s’apprête à passer le cap des trente-deux mille centenaires ! Je préfèrerais sucrer les fraises que de fêter le cent et unième anniversaire de Loup. Je scrute attentivement la déjection féline qui frise l’insolence, au beau milieu de la salle à manger. Visiblement Sybil a une dent contre Loup. Je ne peux m’empêcher de rire sous cape. Mon matou noir et blanc, redoutable chasseur de souris, a tout saisi. La vengeance est un plat qui se mange chaud. Je vais l’envoyer aux pelotes, ce Loup qui ne comprend vraiment rien au comportement rebelle de Sybil qui ne manque pas une occasion pour se revancher. Avant-hier, des Italiens en colère ont fait la grève des pâtes, pourquoi Sybil ne ferait-il pas la grève de la propreté ? 

 
  - Tu vas me débarrasser séance tenante, de ce tas de merde…  
- Ce tas de merde comme tu dis, t’est destiné mon cher, tu le sais fort bien.  
- Ben voyons… C’est ta bestiole, pas la mienne. Alors tu vas me faire le plaisir d’assumer tes responsabilités. 
- Tu as peur de te salir les paluches ? La bave de crapaud n’atteint pas la blanche colombe… 
- Oh arrête tes expressions à la noix ! Tu es la colombe et je suis le crapaud. Tu en es une belle, une colombe ! Une colombe qui a perdu ses ailes depuis longtemps. 
- Tu te trompes, je suis une damoiselle sans «  elle », donc une dame.  
- Je vais te dire une bonne chose, tu m’emmerdes Vitalie ! Ce chat me mène un enfer, tu le sais ça ? Je ne compte plus les fois où il urine sur mes vêtements ; heureusement qu’il est castré ! Qu’est-ce que ce serait s’il ne l’était pas ! Je n’ose pas imaginer les dégâts… 
-Tu oublies qu’il souffre d’une cystite.  
- Des problèmes urinaires imaginaires ! Je te dis moi, que ce chat est sadique et pervers. Il ne sait faire que des bêtises. Effronté comme pas deux, maladroit, agressif … J’en ai plus qu’assez de me faire mordre les mollets à tout bout de champ. Il a bouffé du lion ou quoi ? Il a encore bouloté le joint du frigo. Il va falloir que je le change. Il ne peut pas attendre comme tout le monde qu’on lui donne à manger ! Et puis, rusé avec ça, Monsieur sait ouvrir les portes ! C’est un vrai cauchemar ! J’en ai marre, marre et marre… Lorsque je t’ai épousée j’aurais mieux fait de me casser une guibole !




Béatrice Riot (Ecrivain)