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vendredi 27 juin 2014

Mozart, les taureaux et moi...


Je vous présente une de mes Aminautes préférée Amedine MAS. Elle nous décrit tout ce qu'elle vit d'une manière époustouflante.
Elle se lance dans des aventures extraordinaires et nous fait partager ses découvertes.
Personnellement, je l'envie. 
Elle vit la vie que j'aimerais mener. Camionnette, sac à dos,  Lison son adorable petite chatte que je vous ferais connaître ou à qui vous pouvez rendre visite son blog.  
Et la voilà, parée, partie pour un endroit et arrivant à un autre .... Ou respectant son itinéraire en nous faisant partager tout ce qu'elle a vue de merveilleux.
Vous pouvez faire la connaissance de Lison en cliquant sur le lien ci-dessous :
http://tout-au-bout-de-ma-plume.blogspot.fr/2014/05/lison-la-voyageuse.html
Vous pouvez voyager avec Amedine en cliquant sur le lien de son second blog :
http://balades-lison.blogspot.fr/


Ce samedi 21 juin, c'est la fête de la musique.
C'est aussi l'été.

Alors j'ai décidé de fêter tout cela à la fois.
Comme je vais en montagne ce sera en solo, mais je veux quelque chose d'original.
Je ne serai pas déçue...

Me voici à Sansa, un petit village situé dans la région des Garrotxes, Pyrénées Orientales.
En vue pour demain, le pic de Madres, 2464 m.

Dans mes bagages, il y a Mozart.
J'emprunte la piste de terre et, au son du Requiem, le troupeau s'immobilise devant mon fourgon.
Croyez que si je fanfaronne c'est parce que je ne suis pas à pied!
je suis plus sobre, enfin, discrète,  en montagne...

Mozart leur plait tellement que je couperai le moteur et longuement nous écouterons ensemble le Dies Irae et autres..
Mais ces dames ne sont pas seules...
Leurs beaux mâles les accompagnent...et aiment tout autant Mozart.
Le Requiem...aura au moins une fois dans leur vie  préparé leur abattage programmé....Triste certitude.



Enfin ils consentent à nous abandonner Mozart et moi et je reprends la piste 
déserte comme vous l'imaginez...

Me voilà donc au terminus, le Pla de l'Orri 1675m
D'ordinaire je ne couche jamais dans les lieux déserts mais fête de la musique oblige, je voulais pouvoir écouter la musique dans toute sa plénitude.

Donc un peu plus tard, dans la nuit qui tombe, je me plais en compagnie de la forêt, de la clairière, et de Mozart.
Lison ne doit pas aimer, elle a refusé de venir.
Un petit Riesling mis au frais dans le torrent va accompagner la 40ème de Mozart.

Tandis que les notes s'envolent dans le soir venu, je joue avec la lumière dans mon verre de Riesling.





Des petits lumignons au parfum d'agrumes éclairent le soir naissant et le vin blanc d' Alsace .


La lumière ajoute la fantaisie

 
Et même un sourire naît sur la face blonde du vin....



Pendant ce temps, la 40 ème s'étale dans la prairie, les forêts odorantes, s'enroule autour des rochers de granit, se baigne dans l'eau froide du ruisseau, vient me bercer sur mon rocher d'où je regarde descendre le bleu sombre de la nuit, et peut être même va murmurer au loin dans les oreilles du troupeau..

 



Puis le silence revient, la nuit est noire à présent, je regagne mon lit et je m'endors, porte ouverte sur les parfums des pins  et les lumières de millions d'étoiles dont la Grande Ourse qui ne me quitte pas des yeux pendant mon sommeil...De temps en temps je lui lance un coup d'oeil endormi,
mais cela ne la décourage pas. Elle veille sur mon sommeil.
 

 Mon camion dans la nuit

Et moi qui n'aime pas dormir dans les lieux déserts, j'ai passé une des plus belles nuits de ma vie, empreinte d'une incroyable sérénité.
Est ce la faute à Mozart ?

Un petit matin lumineux me voit prête à la randonnée au Madres , il est 6 h la lune est là.

 



Mais qui vois-je ? Je rêve ?
Non, mon troupeau arrive au grand complet et vient me saluer...
Tiens donc, chercheraient ils Mozart ?

Messieurs dames je reviendrai...
C'est promis
Avec Cherubini, Rossini, ou Verdi ...
  
Auteur :
Amedine MAS
Tresserre (66 Pyrénées Orientales)
 

lundi 23 juin 2014

Mon homme

Je vous présente un poème humoristique mais si vrai de mon amie Jacqueline Souza-Conti. Je suis certaine que comme moi vous apprécierez.
Vous allez reconnaître à travers celui-ci, j'en suis sûre, VOTRE HOMME !!!

Jacqueline est une source de poésies. Vous allez pouvoir apprécier leurs beautés, ce sens inné de la réalité et de la force de son amour pour son Homme et son Enfant.
Je vous les ferai découvrir au fil du temps ....





 
Ce matin il souffre, gémit, reste couché,
Car d’un coup, en lui, la maladie est entrée,
Il frissonne 37,5 de température,
Un stock de mouchoirs, des tonnes de couvertures !

Elle ferme les rideaux, le soigne,  le dorlote,
Lui donnant son sirop, ses gouttes et sa bouillotte,
Pendant que sur le gaz, à petit feu mijote,
Le bon bouillon de légumes qui ravigote !

Il panique, broie du noir, est à l’agonie,
Il sent sa tête exploser, son cœur s’affaiblir,
Ses oreilles bourdonner, ses jambes fléchir
Il lui faut sa Maman pour aller faire-pipi !

Elle éteint la radio et prévient les voisins
Pour que leurs petits ne crient pas dans le jardin,
Puis s’assied près du lit et l’observe amusée,
Pire  qu’une loque, c’est un homme … enrhumé !



Jacqueline Souza-Conti  
Bretoncelles (Orne 61)

lundi 16 juin 2014

LE CHAT ..... en réflexion !

Denise Doderisse est une poétesse que j'admire beaucoup. Ces poèmes se distinguent par leur simplicité ce qui est loin de vouloir dire que les écrire est à la portée de tous. J'en serais bien incapable moi-même. 
Je veux dire qu'ils sont lisibles par tous, pas de grandes phrases pour épater la galerie mais des mots qui sortent du coeur. 
Denise a obtenu pour sa Nouvelle "Faute de temps" le 3ème prix au concours littéraire 2013 de Arts et Lettres de France. Vous pouvez lire celle-ci sur son blog dont l'adresse figure ci-dessous. www.artsetlettresdefrance.fr
Blog de Denise Doderisse : http://lavieenpoemes.apln-blog.fr/
Place à cette petite prose sur la réflexion d'un chat.

Le Dormeur - Aquarelle de Denise Doderisse
Je suis heureux et pourtant je suis un chat noir, porteur de maléfice !

Mais mes bottines blanches et ma petite tâche blanche sous ma truffe me donnent un air original. Quand à mes vibrisses, elles sont longues et joliment recourbées.

Je suis élégant et convivial, ce que répètent souvent les invités de ma maison. Quel plaisir pour mon égotisme.

J'ai un maître qui se plaît à me caresser longuement et tendrement mais quand j'en ai assez je m'en vais pour me sortir un peu. Il ne me retient pas, heureux de mon indépendance.

Il s'amuse à me regarder faire des bonds pour attraper un papillon, ce que je réussis rarement, je l'avoue. Il n'en va pas de même des souris que j'apporte, cela ne semble pas trop lui plaire et il les déniche plus vite que moi et ne les fait pas souffrir.

Il se plaît à me voir m'allonger au soleil dans les herbes du jardin ou sur l'allée cimentée qui me réchauffe les jours d'hiver ensoleillés. Il vient me rejoindre et je me roule sous ses caresses en toute confiance.

Ma maison est une excellente maison où je suis bien nourri, une nourriture équilibrée qui me laisse svelte.

Il me secoue si je prends trop de risques comme aller sur le toit de la maison qui est à vingt mètres de haut et n'hésite pas lui-même à prendre des risques.

Le seul dommage - mais il faut être sage - il ne me laisse pas sortir la nuit. Il a ses raisons et je suppose qu'il tient trop à moi pour que je risque de me faire écraser.

Denise Doderisse


mardi 3 juin 2014

Il était une fois ..... La varappe !






Figurez-vous qu’en mon jeune temps, j’ai fait de la varappe. Oui oui, comme je vous le dis, et ON NE RIGOLE PAS !
Bref, je m’étais inscrite auprès d’un club avec les copains et les copines.
Pourquoi pas après tout ….
Je devais avoir …. 16 ans. A peu près.

J’étais mignonnette, j’étais mince, j’étais blonde. Enfin, tout pour plaire. Je profite des textes que j’écris pour me faire quelques compliments. Nous ne sommes jamais si bien servis que par soi-même, n’est-ce pas ?

Je me distinguais du reste du groupe en découvrant que je n’avais pas de problème pour escalader les rochers, mais pour les descendre …. C’est ce que l’on nomme, le vertige. La peur du vide ….
Cela se passait à Fontainebleau. Vous allez dire : « c’est de la rigolade » !!!! NON !!! Ce n’est pas de la rigolade ! Certains rochers sont hauts et pleins de pièges !

Donc lorsque les autres attaquaient une montée, moi j’étais toujours prostrée sur la roche d’avant et le moniteur (qui devait en avoir plein le … dos), restait calme et faisait tout son possible pour que j’arrive à descendre.

A cours d’argument. Il remontait. J’arrivais à descendre lorsqu’il était près de moi et qu’il me tenait.
Et je ne veux pas entendre dire que je le faisais exprès pour le draguer !!! Pas du tout ! J’avais vraiment la trouille ! D’ailleurs, je ne me rappelle pas vraiment à quoi il ressemblait ce héros …. C’est un peu flou.

Les copains étaient patients. Les copines un peu moqueuses. Sûrement jalouses de l’attention que je sollicitais. Na ! 

Un jour, à la 4ème sortie (pas plus), nous devions passer une gouttière.
Une gouttière porte bien son nom. C’est un passage très étroit sur lequel nous devons avancer face contre la roche, en s’y tenant par le bout des doigts. C’est ce que l’on nomme « des prises ». Vous voyez, j’ai retenu !!!  Et cela sans corde,  nous ne faisions pas semblant !
Nous nous trouvions à …. 4 mètres du sol. A peu près.

Nous étions une dizaine. Les groupes étaient mélangés et je me trouvais entre deux mecs que je ne connaissais pas. Mais je vous assure qu’ils ont eu l’occasion de faire ma connaissance …..
J’évoluais donc, normalement sur la gouttière, belle, agile, telle une chatte majestueuse sur la pente d’un toit au clair de lune.
Oh la la ….. Je m’égare …. Mais non, c’est un peu de poésie …

Et d’un seul coup, pourquoi ? …. Je me le demande encore …. Je jette un coup d’œil en bas.
Je stoppe net !
Celui qui me suivait s’arrête donc lui aussi (le pauvre ne pouvant pas faire autrement) et ceux qui étaient derrière lui aussi.
Je ne pouvais plus avancer ! J’étais tétanisée.

Le gentil garçon qui me précédait est revenu sur ses pas pour m’aider. C’était vraiment cool de sa part. Ben oui, il n’était pas obligé …. Il était sorti d’affaire lui.
Il me dit : « Tu vas prendre ma main  et nous allons y aller doucement, ça va aller ».
J’attrapais donc sa main, mon autre main étant agrippée à la roche. Je n’étais pas sûre du tout que ça allait aller, comme il disait. J’avais même un sérieux doute.
Je ne pouvais m’empêcher de jeter des coups d’oeils vers le bas.
ET !!! Ce qui devait arriver arriva !!!
Je perdis l’équilibre ! Du même coup, je lâchais sa main et l’attrapais au bras ! Je l’entraînais dans ma chute …. Tout se passa très vite !

Vous allez dire : « Le pauvre » !!!! Et bien non, ce n’est pas le plus à plaindre …. Parce-que sur le sol, en bas il y avait du monde ! Et j’atterris sur un autre gars qui était tranquille, pour qui la vie était belle et qui ne demandait rien à personne !
Je dois dire, que du coup, ma chute a été bien amortie et que je m’en tirais indemne. Comme on dit, plus de peur que de mal.

Par contre mon ange-gardien du haut et mon homme-matelas du bas ne pouvaient pas en dire autant. Il y avait quelques traces et surtout ….. Ils n’avaient pas l’air de comprendre ce qui leurs était arrivé ! Mais ils n’avaient pas l’air contents du tout ! Ils n’ont rien dit, mais je les sentais nerveux.
Je ne comprends pas ….. Un accident, ça peut arriver à tout le monde, non ? Vous êtes d’accord avec moi ? ….

Je les abandonnais à leur triste sort et je rejoignis les amis qui étaient entrain de buller. D’autres entrains de grimper …. Je ne dis rien à personne puisque je n’avais rien d’apparent.
J’étais un peu touchée dans mon amour propre …. Et très déçue de découvrir le manque d’humour de certains !

Ce fut ma dernière sortie en ce qui concerne la varappe.  Mais bon …. Je peux me vanter d’avoir essayé. Et puis Fontainebleau, c’est très beau.  Je vous recommande une bonne ballade dans cette forêt.
Si vous le souhaitez, je peux vous accompagner et vous initier à la grimpette ? …

Chantal Guilbert
Bretoncelles (Orne 61)